Réseau Méditerranéen pour l’Employabilité

Supplément au Diplôme

Le Supplément au Diplôme est un dispositif mis en place dans plusieurs universités de France, et dans ce cas-ci, à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand depuis 2011. Il s’agit d’un document complémentaire fourni à l’étudiant avec son diplôme et développé dans le cadre du processus de Bologne par la Commission Européenne, l’UNESCO et le Conseil de l’Europe. Il a été introduit en 2002 au système d’enseignement supérieur français. Il est composé de 8 rubriques et décrit précisément l’organisation des études, les modes d’évaluation et les compétences acquises au cours de la formation. C’est un document individuel et personnalisé car tous les parcours et options choisis par l’étudiant sont mentionnés. Les bases du Supplément au Diplôme sont les fiches RNCP (Registre National de la Certification Professionnelle) qui sont consultables sur le site de la CNCP. Les objectifs sont:

  • aider l’étudiant à valoriser ses compétences et particularités face à un recruteur
  • favoriser sa mobilité dans ses études : pouvoir justifier de ses compétences face à un organisme ne connaissant pas le diplôme, notamment face à un organisme formateur étranger

Données de contact des acteurs impliqués

  • Nom et Prénom : BOCQUENTIN Frédérique
  • Qualité : Chargée de mission à l’insertion professionnelle
  • Organisation : Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand, Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle
  • Adresse : 34, avenue Carnot – BP 18563006 Clermont-Ferrand cedex France
  • Téléphone : 04 73 34 66 92
  • Email :
  • Site web : http://www.univ-bpclermont.fr/article742.html
  • Nom et Prénom : Contact
  • Qualité : Service De l’Étudiant
  • Organisation : Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand – Bureau S’orienter, s’insérer dans la vie professionnelle
  • Adresse : 2 sites : Carnot / Cézeaux : 34 avenue Carnot 63 037 Clermont-Ferrand /Avenue Blaise Pascal 63 170 Aubière
  • Téléphone : Tél. 04 73 40 62 70 (Carnot) /  04 73 40 51 40 (Cézeaux)
  • Email : service.etudiant@univ-bpclermont.fr
  • Site web : http://www.univ-bpclermont.fr/rubrique21.html
  • Nom et Prénom :
  • Qualité : Contact
  • Organisation : Agence Erasmus + France/ Éducation et Formation – Europass
  • Adresse : 24-25, quai des Chartrons 33080 Bordeaux Cedex
  • Téléphone : 05 56 00 94 00
  • Email: messagerie « automatique » sur le site http://www.agence-erasmus.fr/contact.php?service=9
  • Site web : http://www.agence-erasmus.fr/page/supplement-au-diplome-europass

Ancrage dans son contexte 

Ce Supplément au Diplôme est relativement bien ancré dans son contexte dans la mesure où il peut permettre de faire le lien entre le recruteur et le diplôme du jeune diplômé, notamment lors de mobilités à l’étranger qui sont toujours très nombreuses. Les informations données par les seuls diplômes sont parfois insuffisantes et il reste difficile d’évaluer le niveau et la fonction d’une  qualification  en  l’absence  d’informations  précises  et  appropriées. C’est pour répondre à ces difficultés que le dispositif a été introduit.

L’université, institution porteuse de la pratique, est directement impliquée auprès de ses étudiants puisque les fiches RNCP sont rédigées par les responsables de formation de l’Université selon un modèle commun à tous les pays européens intégrés au Processus de Bologne.

Il n’existe cependant pas de collaboration avec le monde de l’entreprise dans cette pratique et donc pas d’échanges sur les besoins réels du marché du  travail et pas de solutions proposées. Cette absence d’un acteur clé ne permet donc pas à cette pratique de répondre de façon plus pertinente aux besoins du marché de l’emploi.

Visibilité de l’action

Il n’y a pas de campagne de communication développée autour du Supplément au Diplôme. En effet, l’action est très peu mise en avant par les universités qui le délivrent, y compris l’Université Blaise Pascal.

L’information n’est diffusée que sur le site web de l’université sur la page des actions du Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle et il en est souvent de même sur les sites des autres universités qui l’utilisent.

La pratique est aussi bien entendu visible sur le site Europass. Le Supplément au Diplôme est en effet rattaché au dispositif Europass depuis 2005. On trouve également une page dédiée au Supplément au Diplôme sur le site AgenceErasmus.fr qui met à disposition les informations et la documentation nécessaires pour les établissements d’enseignement supérieur en particulier.

Le constat est qu’une personne recherchant des informations sur le Supplément au Diplôme doit prendre l’initiative d’identification des éléments clés. Des actions de communication clairement établies et ciblées permettraient de donner davantage de visibilité aux actions décrites sur les sites internet suscités.

Transférabilité

Le Supplément au Diplôme est une initiative plutôt facile à mettre en place car elle requiert avant tout, en Europe, la volonté et l’implication des responsables de formation à l’Université pour la rédaction des fiches RNCP. Il doit être le fruit  d’une  réflexion  et  d’une concertation  pédagogique  collégiale  au  sein  des  établissements.  De plus, il  n’y  a  pas  d’instance  nationale  ou  européenne  qui le valide. Le document est signé par le représentant légal qui le date et y appose le cachet de l’établissement. Cependant il est vrai que le diplôme est appliqué en France depuis le passage d’un décret ce qui constitue une difficulté certaine pour la transférabilité à d’autres pays.

L’avantage principal reste que cette action est adaptable à chaque pays puisqu’il s’agit justement de décrire et détailler les diplômes propres aux institutions et aux pays. Ainsi, il permet de faciliter la compréhension des qualifications entre les différents pays bien que cette appellation de Supplément au Diplôme soit appliquée dans les pays du processus de Bologne.

Durabilité

Cette pratique représente une action durable puisque de plus en plus d’universités l’utilisent mais surtout parce qu’elle a été mise en place en France par un décret (il y a donc une dimension juridique et politique) et en Europe par des institutions majeures.

De plus, le Supplément au Diplôme a été rattaché au dispositif Europass il y a déjà plusieurs années (en 2005) ce qui lui a apporté un renouveau.

Néanmoins, il n’y a pas de données diffusées sur d’éventuels développements ou actions prévus pour assurer l’impact au-delà de la durée de vie du dispositif notamment car il n’y a pas de fin prévue à cette pratique.

Caractère Innovant 

Cette pratique est finalement assez peu innovante dans la mesure où elle a été lancée il y a déjà plusieurs années en France et en Europe, et depuis sa création aucune nouvelle action y a été ajoutée à part le rattachement à l’Europass il y a plus de dix ans. Elle représentait cependant une innovation à cette période dans la mesure où elle a permis de faciliter la compréhension des qualifications entre différents pays.

C’est en cela également que réside en grande partie le succès de cette initiative puisqu’elle a su répondre à ce besoin en Europe. Un autre facteur de succès est certainement le fait que le document soit individuel et donc personnalisé.

Impact

L’impact du Supplément au Diplôme est certainement plus notable lorsqu’il est utilisé dans des pays différents dans le cas d’un diplôme, d’une expérience ou d’une formation obtenus à l’étranger par exemple et dont l’équivalent direct n’existe pas nécessairement dans le pays d’origine. Il permet aussi d’accroître la visibilité internationale de l’établissement qui le délivre et favorise la mobilité des étudiants. Il ne constitue cependant pas un système automatique de reconnaissance.

L’agence Erasmus a publié en 2012 une enquête sur la mise en place du Supplément au Diplôme Europass en France auprès d’universités, de Grandes écoles, d’IUT et d’écoles et instituts d’études supérieures. Au total, 126 établissements ont répondu à l’enquête. Sur les différentes catégories d’établissements interrogés, seuls les écoles et instituts d’études supérieures sont moins nombreux à délivrer le Supplément au Diplôme et à prévoir de le délivrer. On constate également que tous ces établissements n’ont finalement pas de réelle opinion concernant ce document ce qui facilite peu l’évaluation de l’impact de cette pratique.

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